Le jeu de l'oie d'Amon (1ère Dynastie, Égypte ancienne)
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Ce jeu de l'Égypte ancienne, également appelé Mehen d'après une divinité protectrice représentée sous la forme d'un serpent qui s'enroule autour du dieu soleil Râ lors de son voyage dans la nuit, par exemple dans l'Amduat.
Le but du jeu était de permettre à l'oie d'Amon (le chenalopex dont le vol traverse l'Afrique du Caire au Cap) de libérer le soleil de l'obscurité. Pour l'usage quotidien, ces objets pouvaient être en terre cuite, mais lorsqu'ils étaient destinés à figurer dans le mobilier funéraire, ils étaient taillés dans des matériaux plus durables, c'est-à-dire dans la pierre.
Identification du serpent
De nombreux serpents se plaisent à ramper sur le sol chaud de l'Égypte. Tous n'ont pas une morsure mortelle, comme le cobra, si dangereusement majestueux qu'il est devenu le défenseur de la couronne. Au sommet de la nocivité se trouve le céraste ou vipère à cornes, dont on ne pouvait échapper à la morsure jusqu'à il y a une cinquantaine d'années.
Ici, le serpent représenté est le mythique mehen, utilisé, entre autres, pour guider les défunts dans leur long voyage vers l'éternité tant désirée.
La barque du soleil nocturne tombeau de Ramsès Ier
Libérer le soleil des ténèbres
Cette éternité devait se traduire, pour les morts transformateurs, par leur fusion avec la lumière éblouissante. Une fois les nombreux obstacles surmontés, après avoir franchi les douze portes de la nuit, le miracle s'accomplit : l'oie solaire peut donner naissance à son oison, l'étoile rajeunie.